mardi 8 septembre 2009

La Délicatesse, David Foenkinos

Faut-il avoir peur du bonheur ? Peut-on être heureux toute une vie ? La Délicatesse, c’est tout d’abord une histoire entre Nathalie et François, deux amoureux qui vivent une idylle, le parfait amour, celui qui énerve les autres dont le patron de Nathalie. Un amour spontané, évident et délicat, une parfaite harmonie entre deux êtres : une histoire qu’on aime lire, à laquelle on veut croire… Mais le bonheur va s’arrêter au bord d’une rue, à cause d’une banale livraison de fleurs d’un amant qui voulait se marier.


Nathalie se retrouve seule, son mari décédé. Elle a la tête plongée sous l’eau et doit se ressaisir, refaire surface. Elle reste un temps chez elle, rongée par le deuil, puis elle décide de reprendre son travail chez Krisprolls. Sa délicatesse et sa beauté lui permettent d’obtenir une promotion de son patron qui est fou d’elle. Elle va ainsi gérer une équipe et s’occuper du fameux dossier 114.


L’intrigue ne repose pas seulement sur cette histoire, non, elle repose sur un baiser donné gratuitement. Nathalie n’a jamais su pourquoi elle avait embrassé son nouveau collègue venu lui apporter le dossier 114, ça lui a pris comme ça. Mais Markus ne compte pas en rester là, il va se battre pour qu’elle lui explique son geste et la conquérir pour de bon, bien que le monde qui les entoure y soit hostile : un patron jaloux, des collègues médisants. Le monde a-t-il perdu toute délicatesse ?


Dans ce huitième roman, David Foenkinos décline encore une fois un thème qui lui est cher, l’amour, et aborde tout autant le thème du deuil. Avec une écriture à la fois grave et désopilante, il parsème son récit de petites digressions dont la recette du risotto aux asperges, le nombre de langues dans lesquelles on peut lire La Modification de Michel Butor, les horaires du Paris-Lisieux, des articles de journaux ou les paroles d’une chanson. Cela part dans tous les sens, mais l’histoire est là, chacun de ses détails étant étroitement intégré. La Délicatesse, un livre à consommer sans aucune modération.


David Foenkinos, La Délicatesse, Gallimard, 2009, 200 p.

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