mardi 21 septembre 2010

Libre, seul et assoupi, Romain Monnery, éditions Au diable Vauvert

Fraîchement diplômé en économie, Machin, inactif et dépendant, entend bien poursuivre son activité préférée : paresser. Que ce soit chez ses parents ou sur les bancs de la Faculté, il vivote. Seulement voilà, un jour le pire arrive : ses parents le mettent à la porte. Une connaissance lui propose aussitôt une collocation à Paris, où son inactivité l’enracine dans l’appartement à mesure que la bonne entente générale se désagrège. Machin se rend pourtant régulièrement au Pôle emploi, où sa recherche de travail très passive rafraîchit agréablement son agent qui lui octroie les aides sociales sur sa seule bonne foi, une habitude pour le moins surprenante.
Titulaire de diplômes en langue et en communication, Romain Monnery enchaîne les petits boulots et publie quelques nouvelles dans la revue Dérapages. C’est à 30 ans qu’il nous livre son premier roman, Libre, seul et assoupi.
Ce roman veut être un portrait décapant de la jeunesse diplômée des années 2000. « Assoupi », cela ne fait aucun doute : le récit n’est pas vraiment passionnant. En donnant trop dans la caricature Monnery confère à son roman un caractère peu crédible, dérangeant par moments et quelques situations sont peu plausibles. Machin est plat, n’a pas de centres d’intérêts et est lui-même inintéressant. C’est là que cela pèche. Difficile de s’identifier à un homme qui ne présente que des tares et aucune motivation, difficile également de s'en émouvoir. L’écriture est néanmoins fluide malgré quelques écarts de langage.

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