Fils d’une Afrikaner et d’un Anglais, Simon porte en lui les deux cultures de l’Afrique blanche.
Lors d’une rencontre sportive contre « les clefs à molette » d’un lycée technologique voisin, Simon va se retrouver face à son passé, incarné par son ancien camarade Fanie. Le récit entrecoupé de flashbacks nous fait découvrir la vie de la petite bourgade de Verkeerdespruit. À travers son récit initiatique, Simon porte un regard curieux et naïf sur ces habitants puritains et racistes.
Contrairement à ce que le lecteur attend, les Noirs étant parqués dans le township, ils ne sont pas le thème de l’histoire. Au contraire, les Afrikaners du village méprisent par-dessus tout les Anglais et leur culture ainsi que ceux qui ne souhaitent pas suivre le mode de vie du pasteur de l’Eglise. Tels Steve qui porte des vêtements de voyous et conduit une moto ainsi que l’extravagant Trevor et sa chemise rose en feront la douloureuse expérience et seront chassés de la ville.
Michiel Heyns nous livre le regard d’un enfant en plein apprentissage sur l’Afrique blanche et ses contradictions, le conservatisme des adultes et ses propres expériences de vie. Avec un style fluide et un récit alternant présent et passé, Michiel Heyns, au-delà de l’évolution de Simon nous parle de l’évolution de l’Afrique du Sud.
Romancier, enseignant et traducteur en Afrique du Sud, Michiel Heyns a pu commencer à vivre de sa plume grâce au succès de son premier roman The Children’s Day paru en 2002 (sur la liste finale des Bookseller’s award). Il a ensuite publié The Reluctant Passenger en 2003, The Typewriter’s Tale en 2005 et Bodies Politic en 2008. Il faudra attendre 2007 pour la traduction en français du Passager récalcitrant (chez JC Lattès) puis la rentrée littéraire 2010 pour son titre Jours d’enfance.
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