« C’est toi qui étais là après. C’est à toi de me le dire. » Justement, Sarah n’en sait rien. Nathan, son frère, elle l’a écarté de sa vie. Une vie parfaite avec un mari parfait, des enfants parfaits, un pavillon parfait. Une vie dans laquelle Nathan et sa folie, son alcoolisme et son instabilité n’avaient plus leur place. Alors, quand il disparaît dans un accident de voiture, Sarah se sent coupable d’avoir abandonné ce frère adoré dans le passé, qui était comme son jumeau. Elle ne supporte plus sa vie trop étroite dans un monde réglé au millimètre près. Elle s’enfuit au Japon, dans un petit village où son frère avait retrouvé la paix. Sarah tente alors elle-même de trouver cette paix intérieure, espérant y rattraper quelque chose de Nathan.
Olivier Adam signe ici une histoire exaltante d’une femme déchirée entre deux mondes, l’un intact et bien réglé de son mari, l’autre hors des sentiers battus de son frère. Ainsi, après Passer l’hiver (Goncourt de la nouvelle en 2004), À l’abri de rien (prix France télévision en 2007 et prix Jean-Amila-Meckert en 2008) et d’autres romans adaptés au cinéma, Olivier Adam confirme une fois de plus son talent. Son style décrit aussi bien les paysages que les émotions. L’auteur retrace de manière si précise les mouvements de l’âme qu’il est impossible de ne rien ressentir en lisant ces mots perturbants. C’est alors que nous entrons nous aussi dans la recherche frénétique des battements du « cœur régulier ».
Audrey
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