mercredi 21 septembre 2011

Vous êtes nés à la bonne époque, Matthieu Jung

« Je ne prétends pas que celles qui n’ont pas d’enfants sont des fleurs fanées [...] simplement moi si je n’ai pas mon deuxième, je peux examiner la question sous toutes les coutures, je dois admettre que ma vie perdrait son sens, c’est clair ça au moins ? »


Matthieu Jung, ancien libraire et auteur de La Vague à l’âme (Scali, 2007) et Principe de précaution (Stock, 2009), nous emmène cette fois au cœur des beaux quartiers de Paris dans son tout nouveau roman Vous êtes nés à la bonne époque.


Ce livre, écrit à la première personne, nous plonge dans l’univers et dans la tête de Nathalie Dumont, médecin de quarante-deux ans et mère d’une jeune fille de vingt-deux ans partie vivre aux Etats-Unis. Cette mère comblée habite un vaste appartement dans le quartier de la Bastille et a tout pour être heureuse. Divorcée et tout juste séparée, elle rêve d’un mari idéal et d’un deuxième enfant, ce qui finit par l’obséder.


Elle rencontre Arno Genic, peintre d’une vingtaine d’années, vivant de son art. Tous deux vont vivre une véritable idylle. Le désir d’enfant de Nathalie de plus en plus fort, leurs milieux sociaux, leur âge, leurs intérêts… Tout semble les séparer. Ou presque.


Ce roman très agréable et facile à lire, possède un style léger : nous sommes Nathalie, cette mère célibataire désespérée. En effet, l’auteur nous met dans la peau de son personnage tout au long du roman par l’utilisation du « je ». Nous savons tout de Nathalie, nous connaissons ses pensées, ses désirs, ses craintes. L’auteur utilise beaucoup d’expressions familières, on a réellement l’impression de lire les véritables pensées de Nathalie. L’humour est constamment présent.


L’histoire peut sembler tout à fait banale, mais les événements qui se déroulent dans les dernières pages la rendent complètement singulière et atypique. Cependant, on reste sur notre faim ; on a envie d’en savoir plus, d’apprendre ce qui va se passer ensuite, que l’histoire continue.


En définitive, ce roman est simple à lire, il possède un style léger et est idéal pour se détendre. Il propose une réflexion sur notre époque, sur nos automatismes de pensées, sur nos tics de langage, sur le temps qui passe trop vite…


(Matthieu JUNG, Stock, 2011)

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