Qui n’a jamais songé à égorger l’être aimé ? L’héroïne de Mark Childress passe à l’acte, empoisonne son mari, le décapite et décide de partir en voyage avec sa tête bien au frais au fond d’un Tupperware.
La jeune fille au carton à chapeau (1927) de Boris Barnet
Sur fond d’aventures cocasses, Mark Childress livre un témoignage
culturel sur son Sud natal par le biais de deux histoires qui s’entremêlent.
Celle de Lucille qui, comme Hamlet, livre ses états d’âmes au crâne de son époux tout au long de son
périple. Et celle de Peejoe, son neveu, qui raconte avec ses yeux d’enfants, les
émeutes raciales de l’été 1965 en Alabama. La voix enfantine de Peejoe et la
folie de Lucille se succèdent au fil de leurs aventures dans un rythme endiablé.
Tous deux vont découvrir à leur façon le prix de la
liberté.
La Tête dans le carton à chapeaux est le quatrième roman de
Mark Childress. Paru en 1993, c’est aujourd’hui un bestseller. Il ne peut pas
se résumer en quelques adjectifs, il est rempli d’humour et d’émotions mais c’est
surtout une quête de soi.
A travers ses deux personnages hauts en couleurs qui
essayent de se définir, de trouver leur place, nous sommes renvoyés à notre
propre existence. Cette tête détachée de
son corps qui se balade à travers les Etats-Unis n’est qu’un prétexte pour nous
renvoyer à nos propres choix de vie. Somme-nous heureux ?
La Tête dans le carton à chapeaux, Mark
Childress.
Pocket-7,60€
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